... Puisque vous m'avez fait l'honneur de me consulter, je me permets d'exprimer mes réflexions concernant le sujet que vous souhaitez traiter. L'archéologie ne peut pas, évidemment, s'affranchir de la morale, et toutes les atrocités accomplies au nom de la guerre sont à condamner.  D'un autre côté, la sauvegarde du patrimoine archéologique est, apolitique, ainsi que le démontrent nos collègues syriens de la Direction des Antiquités et des Musées. Ils viennent de différents horizons politiques, mais ils sont restés à leur poste pour pouvoir lutter ensemble, sur place, pour défendre leur histoire commune, souvent au risque de leur vie, quelque soit leur vécu personnel et malgré le drame qu'ils subissent de plein fouet. Cela me semble hautement moral et mérite d'être encouragé et soutenu. Les initiatives des communautés scientifiques syrienne et internationale qui sont à l'extérieur du pays, lorsqu'elle sont menées avec le même intérêt de la préservation et de la restauration d'un grand patrimoine culturel, universel, sont également respectables. Une coopération, pour ce but commun, renforcerait leur efficacité.